Que représente le poste "services sociétaux" ?

illustration: wind turbines and solar panels

Une part collective de votre empreinte carbone

Dans le calculateur Nos Gestes Climat, le poste “services sociétaux” représente l’impact carbone des services publics dont bénéficie l’ensemble de la population, ramené à une échelle individuelle.
Plutôt que d’attribuer cet impact à des structures publiques abstraites, on le redistribue entre tous les résident.e.s du canton, car tout le monde, directement ou indirectement, en bénéficie au quotidien.

Pourquoi ce calcul “par répartition” est nécessaire

  • Parce qu’on ne peut pas s’en passer :
    Chacun.e d’entre nous utilise les services publics, ces derniers incluent notamment :
  • Santé (hôpitaux, cliniques, cabinets, pharmacies)
  • Éducation (écoles, universités, bibliothèques)
  • Infrastructures (routes, éclairage public, transports)
  • Sécurité (police, pompiers, justice)
  • Gestion et collecte des déchets, gestion de l’eau, urbanisme…
    Même si vous ne les utilisez pas tous directement chaque jour, vous en bénéficiez de façon structurelle.
  • Parce qu’on ne peut pas les mesurer individuellement :
    Il serait techniquement impossible (et injuste) de demander à chaque citoyen de déclarer :
  • Quelle part de la route il a utilisée
  • Combien de litres d’eau du service public il a consommé
  • Le nombre exact de francs dépensés pour lui en santé ou éducation
    Les données disponibles sur ces postes sont globales, et ne permettent pas une attribution individualisée.

Comment est calculée cette part ?

L’impact carbone total des services publics genevois est :

  • Estimé à l’échelle du territoire
  • Divisé par le nombre de résident·e.s
  • Attribué à chaque profil du calculateur comme une “base sociétale”
    Il s’agit donc d’un forfait commun, reflétant la réalité d’un vivre ensemble dans un territoire organisé et équipé.

Pourquoi ce poste est souvent sous-estimé ?

Le poste “services sociétaux” peut paraître abstrait, car il n’est pas visible dans nos choix personnels comme l’achat d’une voiture ou d’une brique de lait. Pourtant :

  • Il représente plus d’une tonne de CO₂e/an/personne.
  • Il ne peut pas être réduit individuellement.
  • Il devra évoluer collectivement via la transition des collectivités, la rénovation énergétique des bâtiments publics, et la décarbonation des systèmes de santé, d’éducation, etc.

Conclusion – Un rappel que la transition est aussi collective

Le poste “services sociétaux” est un rappel fondamental : nous vivons dans des systèmes partagés, et notre empreinte carbone ne dépend pas uniquement de nos choix individuels. La transformation écologique devra aussi passer par des décisions collectives et des investissements publics massifs.
Pour aller plus loin :
https://www.ge.ch/document/bilan-carbone-du-territoire-cantonal-resultats-encourageants
https://www.ge.ch/document/bilan-emissions-gaz-effet-serre